• de Bartolomé Esteban Murillo (1618-1682)

    Le Jeune Mendiant, souvent appelé Le Jeune Pouilleux, est la première représentation connu d'enfants des rues dans l'oeuvre de Murillo. Réaliste et sentimentale, cette toile connut un immense succès. Ce tableau représente un enfant de la rue dans la lumière du crépuscule. Admirez comme son attitude désinvolte est suggérée par ce rayon de soleil provenant de la fenêtre. La scène est réaliste. Les objets, la cruche et le panier sont traités avec soin. L"enfant cherche des poux et Murillo ne cherche pas non plus à dissumuler la saleté de ses pieds. Pour autant on ne sent pas d'intention moralisatrice. Le sourire candide n'inspire pas la pitié. Toutefois, le peintre parvient à nous émouvoir et l'on comprend que le grand écrivain Emile Zola ait apprécié ce tableau et le style de Murillo.


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  • ANGELIQUE DELIVREE PAR ROGER

    Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867)

    Inspiré à l'origine par un chant poétique italien, certains ont cru ce tableau influencé par les oeuvres du Marquis de Sade. Y avait-il une certaine provocation, de la part de l'artiste, à représenter son héroine enchaînée nue, pour le plus grand plaisir du spectateur?

    Angélique est reine de Chine. Enlevée par des pirates, elle est enchaînée a un rocher, alors qu'un monstre s'apprête a la dévorer. Le chevalier Roger vient à son secours chevauchant une étrange monture fantastique moitié cheval, moitié oiseau. Délivrée, la souveraine retournera dans son lointain royaume.

    Observez l'attitude de la princesse: elle semble plus lascive qu'effrayée. Ingres excelle dans la représentation des corps féminins. Même dans une scène dramatique, il révèle toute la beauté féminine: les formes sont pures, la chair est innondée de lumière, et la tête renversée en arrière d'Angélique lui confère une connation érotique.


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  • Le Verrou de Jean-Honoré Fragonard

    Cette scène de passion, terrilement sensuelle, est tout entière centrée sur un geste: celui de l'amant, déjà presque déshabillé, le visage tourné vers l'objet de son désir et la main tendue vers le verrou. On devine qu'il possédera pleinement sa maîtresse dès que la porte sera condamnée. Regardez la composition du tableau, réalisé suivant une diagonale. Une ligne de lumière va du verrou à la pomme posée sur la table,  comme un symbole du péché originel. Le verrou, quand à lui ferme la porte du Paradis. Grivoise en apparence, cette peinture est en réalité très morale. Le clair-obscur fait apparaître le reste du décor. Le lit déjà défait, est couvert de linge incarnat, dont l'éclat serait une allégorie du sexe de la femme. Cette composition sera l'une des plus populaires de l'artiste.


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  • Le radeau de la Méduse de Théodore Géricault

    Le tableau est inspiré par un évènement tragique: le nauffrage en 1816 de la frégate "La Méduse" au large des côtes d'Afrique. Géricault choisit de montrer la lueur d'espoir qui anime les naufragés agonisants, réfugiés sur un radeau, au moment où un navire se profile à l'horizon. L'argus sauvera 15 des 49 hommes ambarqués sur la Méduse. Le véritable radeau de la Méduse mesurait 20 mètres de long et 7 de large. Géricault n'est donc pas si éloigné de la taille réelle avec un tableau de plus de 7 mètres! D'ailleurs par souci de réalisme, il avait fait appel au charpentier qui avait construit le radeau et survécu au drame, afin qu'il l'aide à représenter un esquif vraisemblable.

    Ce premier grand tableau romantique a tout d'abord scandalisé le public. Le réalisme de l'agonie la lumière crue braquée sur les cadavres ou la scène de cannibalisme au centre restituent la tragédie dans toute son horreur. Géricault a d'ailleurs, pour l'occasion, visité maintes fois les malades agonisants et les cadavres de l'hopital Beaujon.


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  • Sculpture  de RODIN

    Mythologie:

    Son père, Acrisios, l'emprisonne dans une tour de bronze quand un oracle lui prédit qu'il serait tué par son petit-fils. Zeus parvient toutefois à se présenter à elle pour la séduire sous la forme d'une pluie de pièces d'or. De cette union naît un fils, Persée. Courroucé, Acrisios met sa fille et son petit-fils dans un coffre qu'il jette à la dérive. Ceux-ci parviennent à Sérifos, où le roi Polydecte, épris de Danaé, tente de la forcer à l'épouser. Persée, revenant avec la tête de Méduse, change le roi en pierre et réussit à ramener sa mère à Argos.Elle symbolise la terre souffrant de sécheresse et sur laquelle une pluie fertilisante descend du ciel.


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